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Derrière la crise agricole, le spectre de la crise démocratique

Blocage de l’autoroute A64 par des agriculteurs au niveau de Carbonne (Haute-Garonne), le 13 décembre 2025.

Deux ans après les grandes manifestations agricoles, parties d’Occitanie au creux de l’hiver 2023-2024, une nouvelle crise embrase le pays. Si elle se cristallise sur l’épizootie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui menace le cheptel français, elle est à foyers multiples : effondrement des prix, chute des revenus et taux d’endettement souvent insurmontables, superposition des normes, nouvelle taxe carbone européenne, menaces de concurrence déloyale si le traité de libre-échange Union européenne-Mercosur est signé cette semaine. Sans compter une balance commerciale agricole qui pourrait être déficitaire cette année, pour la première fois depuis cinquante ans.

Mardi, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a pris le relais de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, et tenté de déminer la crise de la DNC en exigeant une « accélération » de la campagne de vaccination. Parviendra-t-il à apaiser, alors que de nombreux agriculteurs rappellent que les mesures promises par son prédécesseur Gabriel Attal, sur d’autres abcès de fixation, n’ont rien réglé ? Car sur le fond la colère exprimée s’enracine dans des fragilités économiques et sociales réelles, auxquelles viennent s’ajouter des destructions déchirantes de troupeaux.

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